"À la santé du confrère" : le chant des Ouvriers du Livre

Séquence émotion. Je viens de tomber par hasard sur le web sur cette chanson, entonnée par les Ouvriers du Livre dans les imprimeries au moment du départ d'un confrère.
Elle est un grand souvenir pour moi. Elle a été chantée – bien que j'étais journaliste – quand j'ai quitté la Presse havraise (Paris Normandie, Le Havre Presse, Le Havre Libre) en 1992 par une trentaine d'ouvriers et de journalistes.
Rien que de l'entendre provoque encore chez moi une vive émotion.

Les rapports sans fioritures entre journalistes et ouvriers du Livre étaient fréquents à l'époque du plomb dans les imprimeries. Entre le cliquetis des linotypes, l'agitation autour des casses typographiques et la relecture des morasses, l'ambiance était à la plaisanterie. Les mises en boîte nombreuses.
Cette atmosphère de camaraderie a duré longtemps après le plomb, même avec l'arrivée de l'informatique.

"À la santé du confrère" est un hommage à un partant. Le texte est on ne peut plus simple, mais très émouvant quand il est interprété par des voix graves a cappella.
Jugez en par vous même :

A la !… A la !… A la !…
A la santé du confrère,
qui nous régal’ aujourd’hui.
Ce n’est pas de l’eau de rivière
Encor’ moins de celle du puits.
A la !… A la !… A la !…
A la santé du confrère.
qui nous régale aujourd’hui.
Pas d’eau !… Pas d’eau !… Pas d’eau !…

 

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