DÉDICACES 2022 : LES BELLES RENCONTRES

Qu'elles soient appelées à se dérouler dans un Salon du livre, une librairie, une grande surface ou une bibliothèque, les séances de dédicaces laissent toujours derrière elles des souvenirs privilégiés  pour les auteurs.
Même si le plus souvent le lecteur se résume, à ce moment-là, à un prénom, il n'en demeure pas moins que l'auteur conservera en mémoire des bribes d'échanges, des images, des sensations et des remarques qui l'accompagneront longtemps après.

Parmi les dédicaces effectuées en 2022 pour mon thriller "L'Armée fantôme d'Aquitaine", paru aux Éditions Sud-Ouest, je me souviens de propos échangés à la maison de la presse de Saint-Palais-sur-Mer (17).  Notamment avec un membre de la famille – un cousin – de l'une des protagonistes du groupe "Action Directe" (dont je parle dans mon livre) qui a sévi en France dans les années 1970.
J'eus droit également à ce témoignage d'une lectrice qui me raconta un incident survenu à son retour d'Allemagne à la même époque : la blondeur de sa chevelure avait fait qu'un policier posté à la frontière franco-allemande l'avait soupçonnée d'être une terroriste de la Bande à Baader (que je cite également dans mon livre). Ce groupuscule terroriste agissait de façon très violente Outre-Rhin.  Elle avait subi un interrogatoire de plusieurs heures sur place.

Et puis, outre les évocations liées de près ou de loin au(x) livre(s) à dédicacer sur la table devant soi, il y a aussi ces échanges avec des auteurs et auteures en herbe. Comme cette femme ayant souffert du rejet de sa propre famille et qui souhaite écrire un livre sur ses terribles années de jeunesse.  Elle sollicite auprès de vous un conseil. Vous savez que sa souffrance intérieure ne demande qu'un déclic pour écrire ce livre qu’elle porte en elle. 

Surviennent aussi des rencontres avec des proches, des éditeurs, des professionnels du livre, des voisins bienveillants, d'anciens amis perdus de vue ou d'autres auteurs des Éditions Sud-Ouest comme au Salon du Livre de  Sablons (33) (photo en pied). L'été dernier à la faveur d'une séance de dédicaces organisée par Benjamin Jugieau, le patron des Éditions Terres de l'Ouest à l'Intermarché de Dolus (1) où je n'étais qu'un lecteur de passage, j'ai retrouvé le journaliste et écrivain Philippe Lacoche, installé en Picardie, avec qui je m'étais lié d'amitié 30 ans plus tôt alors que j'étais directeur départemental du journal l'Union de Reims.

Grâce à cette rencontre fortuite, j'ai pu renouer avec un autre journaliste et écrivain Yves-Marie Lucot, domicilié près de Laon dans l'Aisne. Ces deux confrères avaient à l'époque eu la gentillesse de participer comme auteurs à un Village du Livre – qui existe toujours – se déroulant en septembre à Merlieux (à l'initiative du maire, Daniel Corcy) dont j'étais partie prenante en ma qualité de représentant du quotidien régional et petit éditeur local.

(1) On lira ci-dessous avec plaisir, j'en suis sûr, le ressenti publié dans le journal Le Courrier Picard de la séance de dédicaces de Philippe Lacoche à Dolus (17), l'été dernier  :