REVUE DE PRESSE : COMPLOTISME ET SURVIVALISME DANS LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

Au hasard de mes lectures, trois articles de la Nouvelle République à souligner dont le thème est au cœur de mon thriller "L'Armée fantôme d'Aquitaine" paru aux Éditions Sud-Ouest.
Ils sont tous les trois signés par le journaliste-reporter Christophe Colinet de la Nouvelle République à Tours.

Les écologistes radicaux vont-ils prendre le pouvoir pour sauver la planète ?  Une interview édifiante du journaliste Marc Lomazzi sur l'écologie radicale (à l'occasion de la sortie de son livre Ultra Ecologicus chez Flammarion).
Comme les trotskistes jadis, ils noyautent les institutions ? demane le journaliste de la NR. La réponse : "Oui mais ça n’est pas une stratégie. L’urgence climatique est inscrite dans leur culture et quand ils seront aux manettes, leurs convictions ne disparaîtront pas du jour au lendemain. On voit aujourd’hui déjà de jeunes diplômés qui refusent d’aller travailler pour des entreprises qu’ils jugent néfastes pour la planète. C’est un mouvement de transformation majeur de notre société. "

Environnement : l'effondrement de notre monde est-il inéluctable ? C'est la question posée par le premier article. Pour y répondre, Christophe Colinet a fait appel aux lumières d'André Buéno, auteur de "Futur, notre avenir de A à Z" (Flammarion).
L'inquiétude sur ce sujet est grande chez les Français puisque  65% d'entre aux pensent que notre société est sur le point de s'effondrer. Selon André Buéno, si l'analyse des collapsologues semble claire, ses bases cependant sont fragiles : "Les arguments des survivalistes, que je respecte, sont extrêmement solides : le monde va s'effondrer (...) Il faut arriver à éclairer un discours. Les collapsologues entretiennent un flou sur les notions dont ils sont les apôtres, car en vérité le bien-fondé, c'est commencer à douter de l'inéluctable de l'effondrement qu'ils annoncent".
Et l'auteur de prôner une croissance durable.

Autre sujet abordé cette fois par le journaliste avec le philosophe et écrivain Gille Vervish : Quelle est la nature du complotisme et du wokisme ?
On y retiendra cette définition sur le complotisme donnée par cet auteur : "J’enseigne à mes élèves que le doute, c’est l’attitude philosophique par excellence. Toujours remettre ses certitudes en question. Le complotiste ne remet pas ses certitudes en question. Il ne doute jamais de lui-même, mais toujours des autres. Le sceptique, philosophiquement, c’est plutôt l’inverse. C’est douter de soi, se dire que je sais que je ne sais rien et que je peux me tromper. Le complotiste ne pense jamais qu’il peut se tromper. Il se demande toujours si on le trompe".
Et le wokisme ? Le philosophe est catégorique : "revendiquer d'appartenir à une communauté identitaire dans laquelle on vous enferme depuis des lustres, c'est revendiquer le discours du bourreau".