François Creignou : in memoriam
Au hasard du net, le regard s'attarde parfois sur des visages connus, perdus de vue et aussi quelquefois malheureusement disparus. Ce fut le cas récemment pour moi tandis que je fouillais sur internet à la recherche d'archives destinées à m'éclairer pour un livre en cours.
François Creignou (photo) a été mon premier éditeur. Poète, nouvelliste, romancier et chroniqueur, cet homme qui fut longtemps au cœur de la vie littéraire de Rouen et de la Haute-Normandie (comme on disait alors) avait accepté de publier deux de mes poèmes dans la revue qu'il éditait dans les années 70 "Le Nouveau Gong".
Quand on a tout juste vingt ans, c'est le genre d'événement qui vous marque à vie, vous donne l'envie de poursuivre, vous fait promettre de ne jamais renoncer.
Les vicissitudes de l'existence m'ont fait remettre à plus tard ce projet d'écriture pour m'orienter vers le journalisme (pas très éloigné). Pour devenir comme l'écrivait Albert Camus un historien du présent. Je ne l'ai jamais regretté. Aujourd'hui, tandis que j'écris depuis le Poitou-Charentes (on dit maintenant la Nouvelle-Aquitaine), le souvenir de François Creignou me met en mode flash-back, ni douloureux ni plaisant, tout juste nostalgique d'une Normandie post-soixante-huitarde de tous les possibles.
On en apprendra plus sur François Creignou avec un excellent article du journaliste François Vicaire.
Les ouvrages de François Creignou ont été édités chez Christophe Chomant éditeur
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